Je propose du graphisme, oui. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas mon activité principale. Mon métier, c’est la communication visuelle dans son ensemble : stratégie de marque, création de contenus, site web, réseaux sociaux… Le graphisme, je l’intègre parce qu’il est indispensable pour construire une image forte et cohérente.
Et comme tout le monde, j’ai vu arriver l’intelligence artificielle dans le design. J’ai testé, j’ai exploré, par curiosité et parce que je voulais comprendre ce que ces outils valent vraiment.
Et pour être honnête ? Ça m’arrange presque si elle peut faire le boulot à ma place. Parce que le métier de graphiste, en termes de temps, d’études, de pression… et de retour sur investissement, ce n’est pas toujours le plus avantageux. Aujourd’hui, c’est la stratégie qui a vraiment de la valeur. Savoir où on va, pourquoi, pour qui, et avec quel message. C’est là que je suis utile, et c’est là que je préfère intervenir.
Les visuels que l’IA propose sont souvent très loin d’être convaincants. Pas beaux, pas originaux, et surtout : complètement à côté de la plaque d’un point de vue stratégique.
Les compositions sont hasardeuses, les couleurs mal équilibrées, les typographies incohérentes, et le message ? Inexistant.
Ce ne sont pas des créations visuelles. Ce sont des assemblages automatiques, sans âme ni intention.
On est bien loin d’un logo professionnel ou d’une identité qui inspire confiance.
J’ai déjà passé des heures à essayer de lui faire sortir quelque chose d’utilisable. “Plus jaune.” “Le titre plus gros.” “Non, plus clair l’image.” Je m’énerve avec elle. Je lui parle comme à un stagiaire borné.
Et au final, je me rends compte que j’aurais pu faire le visuel en 30 minutes toute seule, proprement, avec de vraies intentions. Parce que je sais ce que je veux. Parce que je pense en termes d’objectif, de cible, de lisibilité. Et parce que mon travail, ce n’est pas de générer du contenu au hasard, mais de construire quelque chose de cohérent et durable.
Même si, par miracle, tu obtiens une image à peu près correcte, qu’est-ce que tu vas en faire ? Tu veux la mettre sur ta vitrine, ton camion, tes flyers ? Il te faut une version foncée, une version claire, une version monochrome, une version vectorisée, des formats haute définition…
Et là, l’IA ne te donne rien. Aucun fichier propre, aucune déclinaison, aucune anticipation de tes besoins futurs. Tu te retrouves avec une image bloquée, inexploitable dès que tu veux sortir du digital.
Quand je crée un logo ou un visuel, je pense tout de suite à l’exploitation réelle. Est-ce que ça passe bien en impression ? Est-ce que ça fonctionne en vinyle ? En broderie ? En découpe laser ? Est-ce que les couleurs vont bien sortir ? Est-ce que la typographie reste lisible à petite échelle ?
Un visuel trop fin, une typo trop fine ou une couleur mal calibrée… et tout tombe à l’eau. Et ça, l’IA ne peut pas le prévoir. Elle ne connaît pas le monde physique. Elle ne sait pas que ton logo sera peut-être collé sur une vitrine ou imprimé sur un gobelet.
Elle bricole, elle assemble, elle génère. Mais elle ne pense pas. Elle ne te pose pas de questions, elle ne comprend pas ton activité, ton public, ton image. Elle ne fait pas de choix créatifs. Elle t’impose des visuels sans intention.
Le graphisme, c’est pas faire joli. C’est faire passer un message.
Et ça, c’est un vrai métier. Le mien.
Mais si tu veux une identité claire, solide, professionnelle… je suis là.
Même si ce n’est pas mon activité principale, je le fais avec exigence, avec méthode, et avec une vraie attention à ton image. Pas pour suivre une tendance, mais pour construire quelque chose de durable, qu’on peut utiliser partout, et qui te ressemble.
On peut toujours en discuter… autour d’un café.